Le projet
Les missions du Carré Magique
Le portrait
Le Carré Magique est depuis 2011 Pôle national cirque en Bretagne. Un label national dont la légitimité est confirmée et validée au fil des conventions pluriannuelles d’objectifs signées avec les partenaires publics : le ministère de la Culture via la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, la Région Bretagne, le Département des Côtes d’Armor et Lannion-Trégor Communauté.
Le Carré Magique, Pôle national cirque, accompagne la création circassienne.
C’est sa mission première : produire, coproduire, accueillir des équipes artistiques en résidence, les diffuser et contribuer à amplifier cette diffusion en initiant des partenariats avec d’autres établissements culturels en Bretagne et au-delà afin de mettre en œuvre des tournées concertées, minorant ainsi notre empreinte carbone.
En parallèle, le Carré Magique propose une saison artistique pluridisciplinaire, une programmation en phase avec les grands courants de la création contemporaine, qui fait le pari de la singularité et n’hésite pas à surprendre, à être là où on ne nous attend pas.
En d’autres termes, nous tentons avant tout de proposer des saisons qui, si elles se suivent, ne se ressemblent pas.
Il en va de même dans notre rapport avec les artistes : des fidélités, oui, car suivre un parcours artistique, comprendre le cheminement de tel ou telle artiste, ressentir ses influences, sont autant d’éléments qui font sens, qui sont d’une grande richesse, mais les découvertes ont aussi leur importance car le surgissement, l’émergence, sont à considérer comme la source de champs inexplorés. Nous sommes en permanence partagés car nous devons être garants de la diversité, nous devons veiller aussi aux équilibres entre les générations d’artistes, prendre soin des jeunes talents comme des artistes au parcours reconnu. Penser au public, à la manière dont il conviendra de l’emporter dans nos récits, de tisser ensemble la toile d’un dialogue toujours renouvelé. Le spectacle vivant est une matière fragile, incertaine.
D’où l’importance de l’expérimentation permise par les résidences, ces temps privilégiés durant lesquels il demeure toujours possible de tester, s’égarer, de remettre cent fois l’ouvrage sur le métier. Les résidences constituent de fait un précieux espace de connaissance / reconnaissance mutuelle avec les artistes qui, en définitive, ne cessent de nous interpeller, de rechercher l’échange. Ici, le public devient partenaire de jeu. Les résidences sont le lien sensible entre création et territoire. Et par extension l’action artistique et culturelle renforce ce lien de manière qualitative et durable.
Une fabrique de spectacles oui, telle est l’une des définitions d’un établissement comme le nôtre mais cela reste insuffisant, le Carré Magique est d’abord un lieu de partage qui ne se résume pas à ses murs, de circulation des idées, un lieu où des histoires s’inventent, des complicités naissent, parfois à notre insu, et c’est heureux.
Une fabrique comme un espace et un temps… magiques.
© l’Oeil de Paco
Un peu d'histoire
Ouvert en janvier 1991, le Carré Magique est à l’origine un théâtre de ville, géré par une association de développement culturel, qui affiche une programmation pluridisciplinaire de qualité constituée de grands noms du spectacle vivant avec une attention particulière aux jeunes artistes bretons. L’équipement dispose d’une salle de 850 places ; le public répond immédiatement présent. C’est en avril 1995 que les arts du cirque font une entrée remarquée au Carré Magique avec la programmation sous chapiteau du spectacle Toiles du Cirque Plume. Une première qui en appellera d’autres. Mais c’est en salle que l’aventure circassienne s’affirme avec Le Cri du Caméléon présenté en février 1997. Suivront le jongleur Jérôme Thomas, le Cirque Baroque et bien sûr Les Arts Sauts, qui, sous leur bulle fantastique conçue pour 900 spectateurs, créeront à Lannion, Kayassine en avril 1998 avant d’entamer un tour du monde de cinq années.
La pulsation circassienne s’impose à Lannion comme une seconde nature ; à l’orée de la saison 1997/1998, la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne intègre le Carré Magique dans le réseau des théâtres missionnés. La Ville, le Conseil général des Côtes d’Armor, le ministère de la Culture et de la Communication participent directement à son financement. Le cirque est le champ artistique qui distingue le Carré Magique en Bretagne.
En 2001, à l’occasion de l’Année des arts du cirque initiée par le ministère de la Culture et de la Communication, le Carré Magique devient « Pôle cirque » avec 10 autres établissements répartis sur le territoire national. Ensemble ils fondent à Lannion, en 2004, l’association Territoires de Cirque afin de contribuer au développement de la diffusion de cet art jeune, apparu dans sa forme contemporaine au milieu des années 1970. Le premier président de cette nouvelle association professionnelle est le directeur du Carré Magique, Roger Le Roux.
Cette même année 2001 est signée la première convention pluriannuelle d’objectifs définissant le Carré Magique comme « Scène conventionnée pour les arts de la piste ».
En 2005, pour sa seconde convention, le Carré Magique bénéficie du soutien du Conseil régional de Bretagne et devient également par convention équipement structurant de Lannion-Trégor Agglomération.
Un nouveau tournant pour cet établissement qui va connaître son premier changement de direction : Philippe Le Gal succède à Roger Le Roux en février 2007. Ce changement s’inscrit dans une continuité artistique.
Ce lieu emblématique du Trégor demeure éclectique dans ses choix tout en étant officiellement, depuis janvier 2011, l’un des douze pôles nationaux cirque en France (en 2023, on dénombrera quatorze pôle nationaux cirque).
Ce label créé par le ministère de la Culture et de la Communication marque une vraie reconnaissance pour cette scène qui a accueilli les plus grandes compagnies : des Arts Sauts au Cirque Plume, de Johann Le Guillerm au Cirque Rasposo, en passant par les québécois des 7 Doigts de la Main, les australiens de Circa, les suédois de Cirkus Cirkör, et toute une génération d’artistes aujourd’hui emblématiques de l’évolution du cirque de création : Raphaëlle Boitel, , Maroussia Diaz-Verbèke, Nikolaus, Chloé Moglia, Étienne Saglio, Jeanne Mordoj, Jean-Baptiste André, Tatiana Mosio-Bongonga, Bonaventure Gacon, Marie Molliens, le Cirque Aïtal, Galapiat Cirque, Coline Garcia, Marlène Rubinelli-Giordano, Jonathan Guichard, Samantha Lopez, la compagnie XY, …